États-Unis d’Afrique Subsaharienne (EUAS)
La création d’une communauté économique homogène d’Etats d’Afrique subsaharienne confrontés à de mêmes problématiques démographiques et de malnutrition, pourrait s'avérer pertinente. La carence d’industrie manufacturière et de production agricole mais aussi le manque d’infrastructures et d’échanges régionaux, compromettent toute amélioration significative. Une mutualisation de moyens et des collaborations au sein de nouvelles chaines de valeurs alors disséminées dans des pays d’Afrique subsaharienne, génèreront de la cohésion. celle-ci serait de nature à apaiser des conflits ethnique ou des relations entre nations africaines.
Plus économiquement opérationnelle et exécutive que politique et administrative, la structure s’exonérera d’idéologies pour mieux concilier les impératifs que sont la préservation de l’environnement et l’industrialisation. La mutation d’activités et d’emplois informels offrirait de nouvelles ressources fiscales aux Etats. Elles permettraient alors à chacun des pays de bâtir et de financer souverainement de plus en plus de services publics et d'infrastructures. Le rôle central des femmes au sein du projet, pourrait permettre d’enrayer l’explosion démographique en 2 à 3 générations et de juguler ainsi un chaos humanitaire annoncé.
L'échec de l'aide plublique au développement (APD)
1500 milliards d’euros ont été dépensés pour une aide au développement (APD) n’ayant démontré que peu d’efficience au cours des 6 dernières décennies en raison d’une déperdition d’argent public des pays donateurs. Dispersés dans une myriade d’organisations au fonctionnement coûteux, les dons servent rarement l’objectif initial de développement économique. Les USA ont récemment annoncé la suppression de 92% des financements de programmes à l'étranger de l’USAID et l’APD européenne pourrait baisser de 30 ou 40 % au cours des prochaines années. Les pays d’Afrique subsaharienne compteront parmi les plus impactés. Aussi est-il urgent de changer de modèle.
La genèse du programme d'industrialistion
Etats Unis d’Afrique subsaharienne ou United States of Sub-Saharan Africa, constitue le 4eme volet et la synthèse de travaux économiques entrepris depuis plusieurs années dont le Plan de régionalisation de production Europe Afrique qui prône une importante collaboration entre l’Europe et l’Afrique pour transférer des savoir-faire et technologies industrielles indispensables au développement, le Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne en moins de 20 ans qui expose un plan concret de 1 000 milliards d’euros financé par un fonds dédié et Africa Atlantic Axis qui trace de nouvelle voies d’exportation lors de l’industrialisation africaine. International Convention for a Global Minimum Wage permettrait d’accélérer l’éradication de l’extrême pauvreté et de la malnutrition. Les solutions avancées sont elles-mêmes issues de nos travaux de recheche et milliers de pages rédigées depuis plus de 15 ans en matière d’équilibres structurels et financiers détruits au sein d’économies occidentales et des réponses à apporter dont une part publiée dans des médias français et étrangers.
Le programme d'industrialisation s’organisera ainsi : 30 % sera consacré à la création de 100 zones d’activités industrielles et commerciales modernes et sécurisées dans une quarantaine de pays. 40 % ira vers des prêts aux entreprises locales et étrangères, participations dans des projets à haut potentiel. 30 % servira à ériger 100 villes écologiques proches des zones industrielles qui accueilleront 150/200 millions d’habitants.
Quels financements ?
Le fonds d’investissement dédié au « programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne » se dotera de 1 000 milliards d’euros en 20 ans. Il sera abondé par des capitaux privés et le transfert d’une part de la dotation annuelle (224 milliards de dollars en 2023) d’aide publique au développement (APD) bilatérale et multilatérale fournie par les 32 pays du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE. Nous pourrions aussi orienter une part des 300 milliards de dollars annuels de prêts ou dons promis au pays en développement dans le cadre de la COP 29.
Il est certain que les pays donateurs préfèreront convertir leur argent public en capitaux privés placés dans un fonds d’investissement qui les préservera et les rétribuera. Cette bonne gestion de deniers publics auparavant dépensés à fonds perdus avec peu d’efficience sur le développement de pays aidés, satisfera chacun. Les montants seront déductibles des contributions annuelles d’aide proportionnelle au revenu national brut (RNB) recommandée par l’ONU. Il nous faudra néanmoins, en attendant que les projets industriels produisent des effets, user de dispositifs de compensation et nous adosser à des investissements extérieurs afin de satisfaire aux impératifs de rentabilité et de garantir ainsi aux pays investisseurs, un rendement minimum dès la première année. Le cap clair de notre concept d’écosystème financier et industriel qui tracera de nouvelles voies, séduira un univers de la finance et de l’entreprise en quête de perspectives dans un environnement géopolitique mondial en mutation. Publié le mercredi 26 mars 2025
Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne
United States of Sub-Saharan Africa (USSA)
The creation of a homogeneous economic community of sub-Saharan African states facing the same demographic and malnutrition problems could prove relevant. The lack of manufacturing industrie and agricultural production, as well as the lack of infrastructure and regional trade, compromise any significant improvement. The pooling of resources and collaboration within new value chains then disseminated in sub-Saharan African countries will generate cohesion. this would be likely to ease ethnic conflicts or relations between African nations.
More economically operational and executive than political and administrative, the structure will free itself from ideologies to better reconcile the imperatives of environmental preservation and industrialization. The transformation of informal activities and jobs would provide new fiscal resources to States. They would then enable each country to build and finance more and more public services and infrastructures in a sovereign manner. The central role of women within the project could help to curb the population explosion in 2 to 3 generations and thus stem the humanitarian chaos that is predicted.
The failure of official development assistance (ODA)
1.5 trillion euros have been spent on official development assistance (ODA) that has shown little efficiency over the past six decades due to the waste of public money from donor countries. Scattered across a myriad of organizations with costly operations, donations rarely serve the initial objective of economic development. The USA recently announced the elimination of 92% of funding for USAID programs abroad, and European ODA could fall by 30 or 40% over the next few years. The countries of sub-Saharan Africa will be among the most affected. It is therefore urgent to change the model.
The genesis of the industrialization program
United States of Sub-Saharan Africa, is the fourth part and the synthesis of economic work undertaken over several years, including the Plan for Regionalization of Production Europe Africa, which advocates significant collaboration between Europe and Africa to transfer the industrial know-how and technologies essential to development, the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa in Less Than 20 Years, which sets out a concrete plan of 1 trillion euros financed by a dedicated fund, and Africa Atlantic Axis, which charts new export routes for African industrialization. The International Convention for a Global Minimum Wage would accelerate the eradication of extreme poverty and malnutrition. The solutions put forward are themselves the result of our research and thousands of pages written over more than 15 years on the subject of the structural and financial imbalances destroyed within Western economies and the responses to be provided, some of which have been published in the French and foreign media.
The program of industrialization will be organized as follows: 30% will be devoted to the creation of 100 modern and secure industrial and commercial activity zones in around 40 countries. 40% will go towards loans to local and foreign companies, and investments in high-potential projects. 30% will be used to build 100 ecological cities close to industrial zones that will accommodate 150/200 million inhabitants.
What funding ?
The investment fund dedicated to the “Sub-Saharan Africa Industrialization Program” will have 1 trillion euros over 20 years. It will be supplemented by private capital and the transfer of a portion of the annual allocation (224 billion dollars in 2023) of bilateral and multilateral official development assistance (ODA) provided by the 32 countries of the OECD Development Assistance Committee (DAC). We could also channel some of the $300 billion in annual loans or grants promised to developing countries under COP 29.
It is certain that the donor countries will prefer to convert their public money into private capital placed in an investment fund that will preserve and reward them. This good management of public funds previously spent ineffectively on the development of aided countries will satisfy everyone. The amounts will be deductible from the annual aid contributions proportional to the gross national income (GNI) recommended by the UN. Nevertheless, until the industrial projects produce results, we will have to use compensation mechanisms and rely on external investments in order to meet profitability requirements and thus guarantee a minimum return to investing countries from the first year. The clear direction of our financial and industrial ecosystem concept, which will blaze new trails, will appeal to a world of finance and business seeking opportunities in a changing global geopolitical environment. Published the Wednesday, March 26, 2025
Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa.
L'Afrique subsaharienne doit-elle accepter de sacrifier son industrialisation, ses 30 glorieuses et sa jeunesse au nom du climat ?
L’Afrique subsaharienne pourrait, à l’instar de pays développés qui ont profité de 30 glorieuses, connaitre à son tour une longue et forte période de croissance. Mais alors que des conditions sont réunies, une pensée autoritaire du réchauffement climatique pourrait l’en priver.
Quand le dogme climatique empêche l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne
Les ODD (Objectifs de développement durable) ont été définis par l’ONU en 2015. Leur influence sur les politiques d’investissement est déterminante. En effet, les industries, généralement génératrices d’émissions de CO₂, sont le plus souvent écartées au nom du climat. Concrètement, cela bloque l’industrialisation, empêchera la création de dizaines de millions d’emplois et le développement de l’Afrique subsaharienne mais aussi, compte tenu de la démographie, pousse un peu plus vite la région vers un chaos humanitaire sans précédent. Pourtant, si l’on considère que les pays de la région émettent ensemble moins de 2 % du CO₂ mondial, il apparait alors que les injonctions climatiques d’ONG et d’institutions sont peu légitimes. L’Afrique mérite mieux qu’une subordination aux ODD et doit se doter d’un projet réaliste qui tienne compte des besoins de ses populations et de ses spécificités économiques.
Vertu climatique de rigueur pour l’Afrique et centrales à énergies fossiles à volonté pour les autres
Peut-on croire, au moment où la Chine, l’Inde, les USA et l’Europe continuent d’ouvrir des centaines de centrales à charbon et gaz, que l’Afrique va s’industrialiser avec quelques barrages hydrauliques, panneaux solaires et éoliennes estampillées durables mais par ailleurs fortement meurtrières pour l’avifaune africaine. Le continent qui ne dispose pas actuellement d’énergie nucléaire, à l’exception de l’Afrique du Sud, ne pourra s’industrialiser, qu’en utilisant aussi des énergies fossiles, comme les autres régions du monde. Compte tenu de la probabilité d’une crise humanitaire qui pourrait tuer des centaines de millions d’africains si le continent ne se développe pas, il est indispensable de trouver un compromis.
A défaut de développement et d’éradication de la faim, les leurres du durable et du numérique
Le discours d’occidentaux ou d’africains biens nourris, souvent militants du climat ou représentants d’institutions internationales, parfois africaines, qui explique doctement à une population subsaharienne comptant parmi elle 350 millions de personnes souffrant de malnutrition et ne disposant guère d’accès à l’énergie, que la transition énergétique, une consommation durable ainsi qu’une transformation numérique sont les priorités au nom du climat, semble indécent et déconnecté des réalités africaines.
Le postulat selon lequel les TIC suffiraient à propulser l’Afrique vers la prospérité est fallacieux. Pour structurer son économie ainsi que tous les pays développés l’ont fait avant elle, la région ne pourra s’exonérer d’un passage par les cycles primaires et secondaires (agriculture et industrie). La digitalisation de services publics est certes indispensable. Il est néanmoins peu certain que les populations veuillent une société digitale et de services, tertiaire ou quaternaire, qui ne profiterait qu’à quelques-uns dont acteurs du durable et des TIC, startups ou entreprises robotisant les rares emplois de production mais s’accaparant la plus grande part des financements et subventions au milieu d’un océan de misère et de chaos. L’Afrique surtout besoin d’industrie manufacturière, d’agriculture et d’emplois.
Il faut respecter au mieux l’environnement mais produire suffisamment pour financer le progrès
Construction d’infrastructures, logements, équipement des ménages et création de services publics, emploi et diminution de l’économie informelle qui sclérose le développement, lutte contre la faim et l’extrême pauvreté, innombrables sont les colossaux chantiers et défis auxquels l’Afrique subsaharienne doit répondre. Il faut avant tout, respecter au mieux l’environnement dont la faune et la flore mais personne ne songe à faire de l’Afrique, la nouvelle usine du monde. Il est cependant nécessaire qu’elle produise au moins une forte part de ses biens de consommation et exporte de la valeur ajoutée pour s’offrir davantage de croissance, financer son progrès et satisfaire aux besoins de ses populations.
L’impasse d’un développement endogène de l’Afrique subsaharienne
Chacun souhaite profiter du progrès et la plupart des plus pauvres ne veulent pas vivre dans le dénuement quand le reste du monde évolue. Mais la construction d’une industrie capable de fournir les biens de consommation modernes à une population qui atteindra plusieurs milliards d’habitants dans quelques décennies, répartis dans près d’une cinquantaine de pays, nécessiterait des milliers de milliards d’euros impossibles à trouver et des dizaines d’années de recherches réalisées par des centaines de milliers d’ingénieurs et le dépôt ou achat de millions de brevets. Lorsque cela serait fait, les prix des produits, compte tenu des investissements et de l’endettement, ne seraient pas toujours concurrentiels.
Aussi le choix d’une forme d’isolement à l’heure de la mondialisation semble plus démagogique qu’efficient. Les institutions africaines pourraient faire le constat de l’échec de projets surtout endogènes dont le Plan d’action de Lagos (PAL) et l’Agenda 2063 à propos duquel IndustriALL Global Union qui regroupe 50 millions de travailleurs, déclare : "D’innombrables stratégies d’industrialisation de l’Afrique ont été adoptées, depuis l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et ce, du niveau continental jusqu’aux politiques industrielles nationales, mais le décollage ne se produit pas ". Seul le pragmatisme permettra de faire décoller l’économie. La Chine a pu s'industrialiser en 3 décennies parce qu’elle s’est ouverte à la mondialisation et que l'Occident dont la France, lui a procuré technologies et savoir-faire.
Après l’échec du modèle postcolonial d’aide au développement (APD), une voie plus pragmatique
La méthode du programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans est opérationnelle. Afin d’économiser des centaines de milliards d’euros et des dizaines d’années de recherches, nous voulons aller convaincre, schémas de process de production et projections financières à l’appui, des grandes entreprises occidentales qui produisent actuellement en Chine, d’inclure l’Afrique subsaharienne dans leurs étapes de chaînes de valeur mondiales (CVM). Ainsi, les entreprises locales bénéficieront de transferts technologiques et développeront des écosystèmes. Notre vision à 360° permettra d’engager simultanément toutes les actions nécessaires. Recherche d’investisseurs et constitution de fonds financiers, organisation d’infrastructures et de complexes industriels, formation mais surtout aussi une communication qui génèrera une dynamique mondiale. Les perspectives d’un immense marché en devenir, achèveront de persuader des potentiels partenaires également désireux de réduire leur dépendance à la Chine.
Certes, les organisations internationales et partenaires de l’Afrique dont la France, l’UE et les USA, englués dans leur dogme climatique mais bailleurs de fonds influents, ne seront pas toujours immédiatement séduits mais ne pourront que se résoudre à accepter finalement une politique industrielle plébiscitée par les populations afin de n’être guère exclus, au profit d’autres pays, de l’enjeu africain sur l’échiquier mondial géopolitique et géostratégique. Les institutions africaines doivent aussi comprendre que la jeunesse ne veut pas être sacrifiée sur l’autel du climat.
L’Afrique subsaharienne est à la croisée des chemins. Si les institutions africaines persistent à suivre une même politique dictée par un dogme climatique plutôt occidental, la région concentrera 90 % de l’extrême pauvreté mondiale en 2030 (source Banque mondiale). Avec 2 milliards d’habitants en 2050 et 4 en 2100, la plus grande catastrophe humanitaire sera inévitable. Mais ainsi que proposé, une autre voie est possible. Des institutions comme l’UA et la BAD ont le destin de l’Afrique entre leurs mains.
Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne
Should sub-Saharan Africa agree to sacrifice its industrialization, its 30 glorious years and its youth for the sake of the climate?
Sub-Saharan Africa could, like the developed countries that benefited from the 30 glorious years, enjoy a long and strong period of growth. But just when the conditions are right, authoritarian thinking about global warming could deprive it of this opportunity.
When climate dogma prevents industrialization in sub-Saharan Africa
The SDGs (Sustainable Development Goals) were defined by the UN in 2015. Their influence on investment policies is decisive. Indeed, industries, generally generators of CO₂ emissions, are most often dismissed in the name of climate. In concrete terms, this blocks industrialization, will prevent the creation of tens of millions of jobs and the development sub-Saharan Africa but also, given the demographics, pushes the region a little faster towards unprecedented humanitarian chaos. Yet if we consider that the region's countries together emit less than 2% of the world's CO₂, then it appears that the climate injunctions of NGOs and institutions have little legitimacy. Africa deserves better than subordination to the SDGs, and must equip itself with a realistic project that takes into account the needs of its populations and its specific economic features.
Climate virtue is de rigueur for Africa, and fossil-fired power plants are a dime a dozen for the rest of the world.
At a time when China, India, the USA and Europe are continuing to open hundreds of coal- and gas-fired power plants, can we really expect Africa to industrialize with a few hydraulic dams, solar panels and wind turbines that claim to be sustainable, but are in fact highly lethal to African birdlife? With the exception of South Africa, the continent currently has no nuclear power, and will only be able to industrialize if it also uses fossil fuels, like other regions of the world. Given the likelihood of a humanitarian crisis that could kill hundreds of millions of Africans if the continent does not develop, it is essential to find a compromise.
In the absence of development and the eradication of hunger, the lures of sustainability and digital technology
The discourse of well-fed Westerners or Africans, often climate activists or representatives of international institutions, sometimes African, who docently explain to a sub-Saharan population includes 350 million malnourished people with little access to energy, that energy transition, sustainable consumption and digital transformation are priorities in the name of climate, seems indecent and out of touch with African realities
The assumption that ICT alone will propel Africa to prosperity is fallacious. In order to structure its economy in the same way as all developed countries have done before it, the region will have to go through primary and secondary cycles (agriculture and industry). Digitizing public services is certainly essential. However, it is doubtful that the population will want a digital, tertiary or quaternary service society, which would benefit only a few, including sustainable development and ICT players, startups or companies that robotize the few production jobs but capture the lion's share of funding and subsidies in the midst of an ocean of misery and chaos. What Africa needs most of all is manufacturing, agriculture and jobs.
We have to respect the environment as much as possible, but produce enough to finance .
Infrastructure construction, housing, household equipment and the creation of public services, employment and the reduction of the informal economy that stifles development, the fight against hunger and extreme poverty - these are just some of the colossal projects and challenges facing sub-Saharan Africa. First and foremost, the environment, including flora and fauna, must be respected as much as possible, but no one is thinking of turning Africa into the world's new factory. However, it must produce at least a high proportion of its consumer goods, and export added value, if it is to achieve further growth, finance its own progress and meet the needs of its people.
The impasse of endogenous development in sub-Saharan Africa
Everyone wants to benefit from progress, and most of the world's poorest people don't want to live in destitution while the rest of the world evolves. But building an industry capable of supplying modern consumer goods to a population that will reach several billion in a few decades' time, spread over some fifty countries, would require thousands of billions of euros that would be impossible to find, and decades of research carried out by hundreds of thousands of engineers and the filing or purchase of millions of patents. When this is done, product prices will not always be competitive, given the investment and debt involved.
The choice of a form of isolation in the age of globalization seems more demagogic than efficient. African institutions could take note of the failure of mainly endogenous projects, such as the Lagos Action Plan (LAP) and Agenda 2063, about which IndustriALL Global Union, which represents 50 million workers, declares: "Countless strategies for the industrialization of Africa have been adopted, from the African Union's Agenda 2063, at continental level, to national industrial policies, but take-off is not happening". Only pragmatism will get the economy off the ground. China was able to industrialize in 3 decades because it opened up to globalization, and because the West, including France, provided it with technology and know-how.
After the failure of the post-colonial development aid (ODA) model, a more pragmatic way forward
Our method for industrializing sub-Saharan Africa in less than 20 years is now up and running. To save hundreds of billions of euros and dozens of years of research, we're going to convince major Western companies currently producing in China to include sub-Saharan Africa in their global value chain (GVC) stages, using production process diagrams and financial projections. This will enable local companies to benefit from technology transfers and develop ecosystems. Our 360° vision will enable us to undertake all the necessary actions simultaneously. We'll be looking for investors and setting up financial funds, organizing infrastructures and industrial complexes, providing training and, above all, communicating in a way that will generate global momentum. The prospects of a huge future market will persuade potential partners who are also keen to reduce their dependence on China.
Of course, Africa's international organizations and partners, including France, the EU and the USA, all mired in their climate dogma but influential financial backers, won't always be immediately seduced, but they will have to come to terms with the fact that they will finally have to accept an industrial policy approved by the population, so as not to be excluded, to the benefit of other countries, from the African stake on the global geopolitical and geostrategic chessboard. African institutions must also understand that young people do not want to be sacrificed on the altar of climate change.
Sub-Saharan Africa is at a crossroads. If African institutions persist in following the same policy dictated by a rather Western climate dogma, the region will concentrate 90% of the world's extreme poverty by 2030 (source: World Bank). With 2 billion inhabitants in 2050 and 4 billion in 2100, the greatest humanitarian catastrophe will be inevitable. But as proposed, another way forward is possible. Institutions like the AU and AfDB have Africa's destiny in their hands.
Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa.
Il faut que l’Afrique subsaharienne s’affranchisse d’une aide publique au développement (APD) qui échoue depuis 60 ans
La politique d’aide publique au développement (APD) est inefficace en Afrique subsaharienne. Mais un programme d’industrialisation cohérent et doté d’un fonds d’investissement privé, pourrait la remplacer progressivement et ainsi favoriser enfin un développement rapide de la région.
Absence de volonté de développement de l’Afrique subsaharienne ?
L’inefficience de l’aide publique au développement est dénoncée depuis 6 décennies et l’OCDE a aussi pointé du doigt, son saupoudrage et sa dispersion. Déjà, l’agronome René Dumont dans les années 60, les économistes Jean-François Gabas en 1988, Jeffrey Sachs en 1990, William Easterly en 2001 ou Dambisa Moyo en 2009, s’interrogeaient à propos de la méthode de l’APD. En 2015, dans l’article « L’aide publique au développement n’aide pas l’Afrique » publié dans Le Monde Afrique, l’ancien diplomate Laurent Bigot écrivait : « L’APD est un business qui fait vivre des dizaines de milliers de fonctionnaires internationaux et nationaux mais aussi une myriade de consultants. Ils ont tous en commun un objectif : ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis et sur laquelle ils vivent grassement. ». « C’est l’argent de personne. Les bailleurs sortent pourtant ces sommes de la poche de leurs contribuables mais n’ont aucune exigence sur l’utilisation. ».
Mais ce modèle perdure et les Objectifs de développement durable (ODD) imposés par l’ONU depuis 2015, continuent d’aller à l’encontre de l’industrialisation et du développement de l’Afrique subsaharienne. En édictant une politique dogmatique suivie par des États et organismes africains, les institutions internationales jouent avec le feu. L’extrême pauvreté et la malnutrition associées à l’explosion démographique en cours, favorisent une montée du terrorisme et de l’instabilité politique. Elles génèrent aujourd’hui immigration massive vers l’UE et drames humains dans la méditerranée.
Il est maintenant urgent de changer de paradigme
Selon la Banque mondiale, les politiques actuelles créeront « tout au plus, 100 millions de nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années au lieu des 450 millions dont l’Afrique aura besoin ». Aussi les prévisions démographiques et indices de pauvreté de l’Afrique subsaharienne font craindre avant 20 ou 30 ans, un chaos humanitaire d’une telle ampleur qu’il serait ingérable. Aussi l’Afrique Subsaharienne doit se développer très rapidement. Mais lorsqu’on sait que l’industrialisation européenne a nécessité plusieurs siècles de savoir-faire et que la Chine a bénéficié de l’aide occidentale sans laquelle elle figurerait encore parmi les pays les plus pauvres, il apparait alors évident que l’Afrique subsaharienne ne pourra pas s’industrialiser de façon autonome en quelques années.
Les annonces d’investissement de milliards d’euros dans de multiples projets sans cohérence d’ensemble, se succèdent au cours d’innombrables forums africains ou internationaux mais sans une méthodologie efficiente, les capitaux ne viendront pas ou seront le plus souvent gaspillés. Pour exemple, l’Agenda Africain pour 2063 de l’Union Africaine (UA) n’a jamais décollé depuis 10 ans à l’instar du Plan de Lagos de 1980 de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) qui s’était aussi enlisé. Même en l’hypothèse très improbable où le plan de l’UA produirait des résultats à l’approche de 2063, combien de centaines de millions d’africains, d’ici cet horizon, subiront l’extrême pauvreté ou succomberont à la faim ? Les jeunes entrepreneurs qui ont aujourd’hui 35 ou 40 ans, auront vieilli de 40 années et seront alors âgés de 75 ou 80 ans ! Les objectifs sont lointains alors que le temps presse.
Un fonds privé qui abonderait le programme au lieu d’une APD financée par des contribuables
Le fonds d’investissement dédié au « programme pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne en moins de 20 ans » servirait, à moyen et long terme, une rémunération des capitaux qui certes, ne rivaliserait pas avec celle des produits financiers les plus performants mais séduirait néanmoins des pays, investisseurs institutionnels et privés soucieux d’afficher des valeurs de RSE et d’inclusivité tout en préservant leurs investissements dans un fonds à la gestion sérieuse et prudente. Ainsi que mon dernier article dans la Tribune Afrique l’expliquait, « Pour amorcer la réussite de l'Afrique subsaharienne, il faut un programme d’industrialisation de 1 000 milliards d'euros en 20 ans ». Le montant qui peut sembler considérable, doit être à la hauteur du défi en termes d’emplois mais aussi en matière de fourniture de biens de consommation nécessaires pour une population subsaharienne dont le nombre devrait atteindre 2 milliards d’habitants en 2050 et 4 en 2100.
Il sera pour cela indispensable que la création des nouveaux outils de production industrielle ou agricole financés, ne soit guère anarchique et s’inscrive dans un processus encadré. Ainsi, les productions qui constitueront des écosystèmes locaux complets ou s’inséreront dans des chaines de valeur mondiales, permettront de multiplier les effets positifs de chaque euro investi. Pour dégager les marges bénéficiaires suffisantes qui participeront de la viabilité du fonds, Il faudra, de la production à la commercialisation, souvent user d’un modèle économique d’intégration verticale. Compte tenu de l’ampleur de la tâche et afin de renforcer le fonds en attendant que le programme produise ses effets, Il nous faudra néanmoins aussi intégrer des placements externes.
D’États africains dépendants et pauvres à partenaires économiques prospères
Aujourd’hui, bon nombre d’africains jugent que le recours à l’Aide au développement, renvoie au monde, une image de pays assistés qui décrédibilise ses forces vives. Mais à l’inverse, car la différence est fondamentale, la relation entretenue avec les Etats africains dans le cadre de la mission coordonnée du cabinet de gestion, du programme et de son fonds, s’apparentera à un rapport entre partenaires ou, bien que le financement provienne souvent d’investisseurs extérieurs, de prestataire avec des clients.
L’Afrique subsaharienne est plurielle et il faut un paradigme qui fédère ses populations. Il permettrait de rompre progressivement avec un modèle d’APD, qui, bien qu’ayant bénéficié de 2000 milliards de dollars en 60 ans, est dépassé et ne profite qu’a quelques-uns tandis que de nombreux autres restent dans l’extrême pauvreté et continuent de lutter contre la faim. Aussi s’avère-il certain, après les projets idéologiques écrits par des institutions internationales, que notre programme qui s’adresse davantage aux entrepreneurs africains volontaires et aux populations, constitue le premier vrai projet d’envergure et crédible. Il faut maintenant que l’Afrique subsaharienne le fasse sien en le plébiscitant.
Francis Journot est le fondateur du projet Etats-Unis d'Afrique Subsaharienne (EUAS) et du Programme pour l'industrialisation de l'Afrique subsaharienne
Sub-Saharan Africa can free itself from a policy of official developpement assistance (ODA) that has failed to industrialize it
Official development assistance (ODA) is ineffective in sub-Saharan Africa. But a coherent industrialization program, backed by a private investment fund, could gradually replace it and thus finally promote rapid development in the region.
Lack of will to develop sub-Saharan Africa?
The inefficiency of public development aid has been denounced for 6 decades, and the OECD has also pointed the finger at its scattering and dispersal. Agronomist René Dumont in the 60s, economists Jean-François Gabas in 1988, Jeffrey Sachs in 1990, William Easterly in 2001 and Dambisa Moyo in 2009 were already questioning the method of ODA. In 2015, in the article "L'aide publique au développement n'aide pas l'Afrique" published in Le Monde Afrique, former diplomat Laurent Bigot wrote: "ODA is a business that supports tens of thousands of international and national civil servants, as well as a myriad of consultants. They all have one objective in common: not to saw off the branch on which they are sitting and on which they are living handsomely". "It's nobody's money. Yet the donors take these sums out of their taxpayers' pockets, but make no demands as to how they are used.
But this model endures, and the Sustainable Development Goals (SDGs) imposed by the UN since 2015, continue to work against the industrialization and development of sub-Saharan Africa. By enacting a dogmatic policy followed by African states and organizations, international institutions are playing with fire. Extreme poverty and malnutrition, combined with the ongoing demographic explosion, are fuelling the rise of terrorism and political instability. Today, they are generating massive immigration to the EU and human tragedies in the Mediterranean.
It is now urgent to change the paradigm
According to the World Bank, current policies will create "at most 100 million new jobs over the next 20 years, rather than the 450 million that Africa needs". Demographic forecasts and poverty indices for sub-Saharan Africa also suggest that, within 20 or 30 years, humanitarian chaos will be unmanageable. Sub-Saharan Africa needs to develop very quickly. But when we consider that European industrialization required several centuries of know-how, and that China benefited from Western aid without which it would still be among the poorest countries, it's clear that sub-Saharan Africa won't be able to industrialize on its own in just a few years.
Announcements of investment of billions of euros in multiple projects with no overall coherence follow one another at countless African or international forums, but without an efficient methodology, the capital will either not come or will more often than not be wasted. For example, the African Union's (AU) African Agenda 2063 has never got off the ground in 10 years, just as the Organization of African Unity's (OAU) Lagos Plan of 1980 also stalled. Even in the highly unlikely event that the AU plan produces results at the approach of 2063, how many hundreds of millions of Africans will suffer extreme poverty or succumb to hunger between now and then? The young entrepreneurs who are 35 or 40 years old today will have aged 40 years and will then be 75 or 80 years old! The goals are distant, but time is running out.
A private fund to top up the program instead of taxpayer-funded ODA
The investment fund dedicated to the "program for the industrialization of sub-Saharan Africa in less than 20 years" would, in the medium and long term, provide a return on capital which, while not rivalling that of the best-performing financial products, would nevertheless appeal to countries, institutional and private investors keen to demonstrate CSR and inclusivity values, while safeguarding their investments in a fund with serious and prudent management. As my last article in Tribune Afrique explained, "To kick-start sub-Saharan Africa's success, we need an industrialization program worth 1,000 billion euros over 20 years". The amount, which may seem considerable, must be equal to the challenge in terms of jobs, but also in terms of supplying the consumer goods needed by a sub-Saharan population expected to reach 2 billion by 2050 and 4 billion by 2100.
To achieve this, it is essential that the creation of new industrial or agricultural production tools should not be anarchic, but rather part of a managed process. In this way, production facilities that form complete local ecosystems or are integrated into global value chains will multiply the positive effects of each euro invested. To generate sufficient profit margins to ensure the fund's viability, it will often be necessary to use a vertical integration business model from production to marketing. Given the scale of the task, and in order to strengthen the fund while we wait for the program to produce its effects, we will also need to integrate external investments.
From poor, dependent African states to prosperous economic partners
Today, many Africans feel that recourse to development aid sends back to the world an image of assisted countries, which undermines the credibility of their vital forces. On the other hand - and this is a fundamental difference - the relationship maintained with African states as part of the coordinated mission of the management firm, the program and its fund, is akin to a relationship between partners or, although the financing often comes from external investors, a service provider with clients.
Sub-Saharan Africa is plural, and we need a paradigm that unites its peoples. Such a paradigm would make it possible to gradually break with an ODA model which, despite having benefited from 2,000 billion dollars in 60 years, is outdated and benefits only a few, while many others remain in extreme poverty and continue to struggle with hunger. So, after the ideological projects written by international institutions, it's clear that our program, which is aimed more at volunteer African entrepreneurs and populations, is the first real, credible, large-scale project. Sub-Saharan Africa must now make it its own by voting for it.
Francis Journot is the founder of the project for a United States of Sub-Saharan Africa (USSA) and the Program for the Industrialization of Sub-Saharan Africa.
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